Jardins du Monde à Madagascar 

L’année 2023, en chiffres :

Résultat 1 : La population sait reconnaitre et utiliser les plantes médicinales et nourricières pour se soigner

• 3 sensibilisations théâtrales à la santé, à la nutrition et à l’usage de plantes médicinales pour 800 bénéficiaires en milieu rural et urbain ;
• 4 formations à l’usage des plantes médicinales pour 95 bénéficiaires (populations villageoises en milieu rural et des associations locales en milieu urbain) ;
• 2 expositions des 33 posters pour diffuser les connaissances sur les plantes médicinales utilisées dans le Nord de Madagascar lors de la journée de la femme, dans un hôtel et deux expositions permanentes dans les jardins pédagogique au CHU place Kabary de Diego-Suarez et au bureau de JdM ;
• Réécriture et actualisation des données du manuel « Santé de la famille et plantes médicinales au Nord de Madagascar » principal support didactique pour les formations à l’usage des plantes médicinales (à édité en 2024);
• Réalisation d’un nouvelle bande dessinée sur la nutrition « Pas de santé sans bien manger » à destination du jeune public mais aussi des adultes (à éditer en 2024) ;
• Nouveau bureau pour JdM pouvant accueillir une salle de formation, un lieu ressource sur les plantes médicinales, un jardin pédagogique et une pépinière de plantes médicinales afin d’améliorer la qualité des formations et l’accueil des partenaires en zone urbaine.

Résultat 2 : La population a accès à une ressource durable en pharmacopée pour se soigner.

• 2 320 jeunes des associations, des écoles primaires, collèges et lycées sensibilisés à la protection de l’environnement et 4 fresques réalisées sur la thématique de l’Environnement au sein des établissements scolaires ;
• 307 jeunes des associations, des écoles, collèges et lycées formés sur des thématiques de la protection de l’environnement ;
• 3 clubs jeunes créés pour mener des actions en lien avec la protection de l’environnement par eux-mêmes ;
• 1 050 plants d’espèces locales reboisées par les jeunes des établissements scolaires ; 
• 4 jardins communautaires créé et entretenu par les groupements villageois en zone rurale et 3 jardins pédagogiques suivi et entretenu a CHU Place Kabary, au centre de santé de base de Mahavanona et au bureau de JdM ;
• 257 personnes formées aux techniques d’agro-écologie pour l’entretien des jardins et aux techniques de récolte, séchage et conditionnement des plantes médicinales pour les groupements villageois en milieu rural et les associations locales en milieu urbain ;
• 110 détenues femmes formées à la culture de plantes médicinales et nourricières et 61 détenues engagées dans le développement d’une petite activité génératrice de revenus par la production de plantes maraichères au sein de l’établissement pénitentiaire de Diego-Suarez dans le cadre du projet « Mikolo Aina »; 
• Participation au reboisement d’espèces locales avec la Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable (DREDD).

Résultat 3 : Renforcer le lien entre médecine traditionnelle et conventionnelle

• Suivi de trois dotation en matériel pour 3 centre de santé de base en zone rurale ;
• 125 acteur de la santé formés à l’usage des plantes médicinales dont des agents communautaires et des étudiants en écoles paramédicales ;
• Réunions préparatoires pour le projet de recensement des tradipraticiens de la zone d’intervention à la demande du Ministère de la santé Publique ;
• Participation à la journée mondiale des paramédicaux ;
• Visites de deux collaborateurs pour le développement de nouveaux projets : Madame Carine Ledenmat Médecin généraliste et nouvelle membre du comité scientifique et Monsieur Bernard Etchelecou sophrologue clinicien.

Evaluations des formations valorisation des plantes médicinales dans la santé communautaire

En 2021, une évaluation des formations menées de 2003 à 2021 a été réalisée par le biais d’enquêtes des populations afin d’évaluer l’impact, de réviser et adapter aux nouveaux besoins ces formations.

Participants : 472 personnes, 70% de femmes, un âge moyen de 45 ans

Zones enquêtées : 14 communes rurales, 28 villages fokontany et la commune urbaine d’Antsiranana.

Résultats de l’enquête :

• 82% d’impact dans la santé communautaire suite à la formation à l’utilisation des plantes médicinales.
• 89% des maladies courantes rencontrées par les personnes formées ont été soignée avec des plantes médicinales.
• Les symptômes les plus couramment traités sont : la fièvre, les maux de tête, les maux d’estomac, la diarrhée et les états grippaux.
• 50% des plantes utilisées ne sont pas issues des recommandations de JdM.

Les demandes et besoins formulés par les participants :

• Poursuite et renouvellement des formations avec un suivi post-formation ;
• Utilisation de nouveaux supports plus visuels pour la reconnaissance des plantes médicinales ;
• Réalisation de nouvelles recherches ethno-botaniques et pharmacologiques sur les autres plantes utilisées.
• Création de Jardins pour avoir accès à certaines plantes inexistantes dans leur localité.

Ce constat nous laisse penser que la formation est importante et bénéfique pour la santé communautaire et qu’il serait intéressant de la poursuivre et l’améliorer en suivant les besoins des populations.

Évaluations des reboisements

 Chaque année JdM œuvre pour le reboisement de la Région Diana pour protéger les pharmacopées et plantes nourricières. En supplément des campagnes de reboisements organisés par la Région Diana, JdM mène ses propres campagnes de reboisement d’espèces forestières adaptées sur des terrains mis à disposition par des collaborateurs. JdM distribue également des plans d’arbres fruitiers à tous les partenaires pour qu’ils participent au reboisement d’espèces fruitières nécessaires pour l’alimentation des populations.

De 2016 à 2021, 7 404 plans de 46 espèces forestières et fruitières ont été replantées par JdM et ses partenaires sur 6 hectares. 

En 2021, une évaluation de la réussite de ces reboisements a été menée par JdM.

Résultats obtenus :

• Taux de survie des espèces plantées de 66% (66% pour les espèces forestières et 72% pour les espèces fruitières);
• La principale raison de mortalité des plants est un manque d’entretien et de suivi de la part des propriétaires des terrains de plantation;
• Le Tapia (arbre endémique de Madagascar) a un taux de survie pour 78%;
• Le Mandarinier (espèce fruitière adaptée au climat) a un taux de survie de 100%.

Cette évaluation a également permis de former et impliquer les partenaires à l’entretien et le suivi des espèces afin de garantir la réussite de ces reboisements. Cet appui sera reconduit chaque année et le suivi sera renforcé.